Ce qui, certes, sonne beaucoup mieux quand c’est Shakespeare qui le dit :
Where the bee sucks, there suck I;
In a cowslip’s bell I lie;
There I cough where owls do cry.
On the bat’s back I do fly
After summer merrily:
Merrily, merrily shall I live now,
Under the blossom that hangs on the bough.
Ainsi chante Ariel, l’esprit de l’air de la Tempête, plus fantasque et léger que jamais au moment de rendre au mage Prospero ses habits d’homme ordinaire, introduisant ainsi l’heureuse issue du drame. La scène est la dernière mise en musique par Frank Martin dans les Songs of Ariel qu’il a composées pour le Nederlands Kamerkoor – La Tempête lui inspira également un opéra éponyme quelques années plus tard.
Martin a déployé des trésors d’inventivité pour mettre en musique l’univers foisonnant de Shakespeare. Dans cette cinquième pièce, il métamorphose les chanteuses en abeilles virevoltantes. Auparavant, nous aurons attiré l’auditeur vers des plages inconnues, imité les coqs et les chiens, sonné les cloches avec les nymphes de la mer, prétendu des noyades, frappé l’implacable marteau du destin vengeur… Un incroyable voyage musical pour les chanteurs comme pour le public !
On espère quand même que notre tournée dans le Berry sera un peu plus reposante, et que nous nous retrouverons sains, saufs et au sec :
- Samedi 7 juin à 20h à la Collégiale Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre
- Dimanche 8 juin à 15h30 en l’église Saint-Eloy-de-Gy
