Rendez-vous à Versailles pour un concert « retour de tournée » !

C’est peu dire que nous revenons touchés au cœur de nos quelques jours en Estonie. Nous laissons ci-dessous à notre chef de chœur, Olivier Bardot, le soin de résumer cette inoubliable parenthèse. Et quant à nous, nous vous proposons de revivre avec nous un peu de cette magie baltique en nous retrouvant le mardi 18 juin à 20h45 en l’église Saint-Symphorien de Versailles. La participation aux frais étant libre, nous vous attendons plus nombreux que jamais !

« Il existe mille raisons évidentes de partir en tournée à l’étranger pour un chef de chœur. L’exotisme, le renforcement des liens entre les chanteurs, la découverte d’une autre langue, et donc d’une autre culture, d’une autre façon de concevoir le chant polyphonique. Cependant la plus profonde, celle qui m’anime, réside dans l’échange avec un chœur hôte, car cela change tout.
En répondant à l’aimable invitation du Vanalinna Segakoor Tallinn, nous avons découvert avec Stella Maris l’Estonie par les yeux et le cœur des Estoniens. Nous avons mélangé nos chanteurs en répétition Lauri et moi, et nous sommes alternés au pupitre, dirigeant tour à tour la musique de notre pays et essayant de comprendre celle de l’autre. Nous avons voyagé ensemble à Saaremaa, partagé les bus et les embruns baltiques sur le ferry, visité conjointement le centre Arvo Pärt en pleine forêt.
Mais surtout, nous avons tous vibré en concert, puis fait la fête grâce au fantastique sens de la musique populaire que cultivent tous les Estoniens. C’est ainsi que j’ai vu de vieilles gens pleurer d’entendre leur langue si longtemps interdite chantée par des Français, que nous avons dansé sous les aurores boréales dans un musée de l’Estonie soviétique, et que les gens du Vanalinna se sont emparés d’instruments traditionnels pour nous faire chanter jusqu’au bout de la nuit.
Le dernier soir, il y avait enfin, à l’étage inférieur de notre restaurant à Tallinn, ce chœur d’hommes universitaire de Turku en Finlande, qui connaissait le Milhaud jamais chanté en France de notre programme, et nous a réclamé à cor et à cri Caplet, Ravel et Saint-Saëns que nous leur avons chanté, tandis qu’ils enchaînent en alternance leur « répertoire de table » chanté par cœur, avec des basses caverneuses et des ténors légers fabuleux, souvent un genou en terre devant nos dames…
Plus que jamais je crois à l’amitié fraternelle entre les peuples par les arts, et par la musique chorale en particulier ! »
Olivier Bardot